Onigc/Campagne céréales 2009/2010 Le niveau des stocks de blé annonce d’ores et déjà des prix atones
« Aucune logique de manque en perspectives », selon l’Onigc. La campagne de céréales à paille 2009/20010 sera très vraisemblablement une campagne neutre.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Une concurrence accrue à l'export s'annonce autour du bassin méditerranéen. (© Terre-net Média) |
Le niveau des stocks de céréales à la fin d’une campagne donne une idée de celui des prix au cours de la suivante. Or, l’Onigc prévoit justement que 2008/2009 va s’achever avec des niveaux de stocks de blé en France (3,5 millions de tonnes) et en Europe (22 millions de tonnes) en nette hausse. En début de campagne, ils s’établissaient respectivement à 2,5Mt et à 13Mt. Pour l’orge, les stocks annoncés sont de 2,5Mt pour la France contre 700 mille tonnes un an auparavant.
Par ailleurs, la consommation mondiale de céréales, et de blé en particulier, est en berne, que ce soit pour l’alimentation animale ou humaine. « Aussi une récolte moyenne de blé laisse augurer aucune perspective de réduction des stocks et par conséquent de tension sur les prix, assure Christian Vanier, directeur adjoint Animation des filières. Nous ne sommes pas dans une logique de manque de céréales dans les 18 prochaines mois. » Autrement dit, « la campagne 2009/20010 sera très vraisemblablement une campagne neutre ».
Opportunités réduites
La crise et les dévaluations monétaires en Russie et en Ukraine réduiront davantage, dans les prochains mois, les opportunités pour l’Europe, et la France en particulier, d’exporter massivement dans le bassin méditerranéen. Une concurrence accrue s'annonce. La tonne de blé en provenance de la mer Noire est d’ores et déjà inférieure de dix dollars au blé européen. Et du côté chinois, il faut s’attendre à ce que l’Empire du milieu ne fasse pas appel, comme par le passé, à des importations massives de blé pour satisfaire une demande intérieure.
Bilan de santé de la Pac :
|
La production chinoise pourrait être suffisante pour satisfaire la demande intérieure.
De plus, l’Europe et le marché mondial sont à la merci de toute hausse de production de céréales en Russie et en Ukraine. La Fédération de Russie ne s’étant pas reconstituée des troupeaux bovin et porcin équivalents à ceux qu’ils étaient avant la chute du mur de Berlin, inondent les marchés portuaires de leurs excédents de céréales.
La campagne 2008/2009 s’annonce déjà avec 11 millions de tonnes écoulées très bonne. Ceci dit, les importations de porcelets par la Russie laissent augurer une hausse prochaine de la production de porcs charcutiers dans des bâtiments nouvellement construits. La Russie et l’Ukraine ont des potentiels de développement en production animale qui leur permettent largement de figurer un jour en tête des plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de viande.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :